Questions fréquentes
Peut-on parler d’une installation à risque ?
Les risques d’incendie ou d’explosion liés au biogaz sont très limités
Le gaz qui est stocké dans les gazomètres des cuves est à pression atmosphérique (+ 3 mbar par rapport à la pression atmosphérique soit 0.003 bar ce qui correspond à 700 fois moins qu’un pneu de voiture). Cela équivaut à la pression que subit une surface rempli de 30 cm d’eau.
La méthanisation se produit en milieu anaérobique donc en absence d’oxygène donc il n’y a pas de risque d’explosion.
Le seul moment où le gaz monte en pression est juste avant l’injection dans le réseau GRDF, dans des canalisations enterrées. Le risque lié à la présence de gaz existe, mais il est confiné sur le site.
La production de gaz d’un site de méthanisation est consommée en permanence (sur le réseau de GRDF). La quantité de gaz ainsi présente sur un site de méthanisation est équivalente à la moitié d’une citerne domestique de gaz pour le chauffage.
De plus le site sera clôturé et surveillé en permanence par automate & capteurs.
Enfin, nos cuves seront en béton armé et la réglementation nous impose de prévoir une zone de rétention qui permettra de contenir le volume de la plus grande des trois cuves, nous ne sommes donc pas exposé au risque d’avoir une cuve éventrée.
La méthanisation génère-t-elle des odeurs ?
Le processus de fermentation de la matière est confiné car il doit se faire en absence d’oxygène. Les cuves en béton sont recouvertes d’un gazomètre qui recueille le biogaz issu de la fermentation.
L’éventuel risque d’odeurs se situe sur la zone de stockage des matières entrantes. Des matières mal stockées démarrent leur fermentation (aérobie celle-ci) et peuvent sentir, tout comme votre tas de compost au fond du jardin. C’est pourquoi les cultures intermédiaires ou les pulpes de betterave produites par les exploitations seront stockées sous forme d’ensilage : broyées finement, mises en tas, tassées et enfin bâchées. Cette technique, très présente en élevage, permet de conserver de la matière verte sans qu’elle ne rentre en compostage. Le tassage permet de chasser l’oxygène du tas et le peu qu’il reste au sein du tas est rapidement consommé par des bactéries lactiques qui font descendre le pH du tas à 3-4. L’ensilage devient donc très acide et peut se conserver ainsi 2 ans.
Il n’y aura pas non plus de nuées de mouches comme on peut en voir à proximité de certains élevages, car les mouches sont surtout attirées par les déjections animales, et non pas par l’ensilage.
De plus le site est à l’écart du village (+ de 650 m) et la première habitation concernée est celle d’un des associés, nous serions donc les premiers concernés si l’unité de méthanisation était vecteur de nuisances.
Au terme du process, les acides gras volatils responsables des odeurs sont détruits : le digestat produit est pratiquement inodore (proche d’un compost), même une fois épandu dans les champs.
D’ailleurs, de nombreux agriculteurs recourent à la méthanisation pour réduire les odeurs d’épandage agricole des fumiers et des lisiers. Dans notre cas, les apports de digestats vont venir se substituer aux boues de STEP (Station d’Epuration) aujourd’hui épandues dans nos champs et qui ont une odeur très marquée.
Y aura t il du lisier ou du fumier dans notre méthaniseur ?
Non, il n’y aura pas de lisier ni de fumier dans le méthaniseur VGBIO ENERGIE. Nos exploitations n’ont pas d’activité d’élevage. De plus, cette matière contient très peu d’énergie : 10 fois moins qu’un ensilage !
L’activité va-t-elle générer plus de bruit pour les riverains ?
L’installation est construite, équipée et exploitée de façon telle que son fonctionnement ne puisse être à l’origine de bruits susceptibles de compromettre la santé ou la sécurité du voisinage ou de constituer une gêne pour sa tranquillité. Les émissions sonores émises par l’installation ne doivent pas être à l’origine, dans les zones à émergence réglementée, d’une émergence supérieure aux valeurs admissibles précisées dans les arrêtés du 10 novembre 2009 et du 12 août 2010 relatifs aux régimes ICPE.
Le procédé de méthanisation en lui-même est silencieux.
Les sources potentielles de bruit sont le transport et le fonctionnement de l’épurateur.
Quel est l’impact sur le trafic routier ?
La période d’ensilage va générer un transport agricole de matière très ponctuel (2 fois par an).
Pour éviter de venir perturber le trafic du centre ville de Faremoutiers, nous allons créer un chemin privé à nos frais*. Ainsi, pendant la récolte des CIVE, les camions venant de la D216 contourneront le village. Aucun camion ne passera alors dans la rue d’Hautefeuille ou dans la rue Croix Saint Pierre.
Les pulpes de betteraves ne génèreront pas de trafic supplémentaire car ce sont les camions qui viennent chercher nos betteraves à vide qui feront dorénavant les allers à charge.
A terme, nous avons prévu d’investir dans un réseau de digestat enterré pour pouvoir fertiliser nos parcelles sans augmenter le trafic routier.
A ce jour, plus de 6500 véhicules passent dans le centre-ville de Faremoutiers chaque jour. Le flux de véhicules de transport représenterait donc moins de 2% du flux journalier actuel en période de récolte (sans toutefois passer dans le village contrairement aux 6500 véhicules mentionnés).
Cela représente donc une augmentation de moins de 0,07% du trafic annuel.
*Pour que ce chemin puisse être financé et réalisé, il faut toutefois que le permis de construire soit validé et que le décret sur l’injection du biométhane soit signé pour que le projet soit viable. Nous devrions pouvoir le réaliser l’été prochain.
La production pour le méthaniseur vient-elle en concurrence avec les cultures alimentaires ?
Dans le cadre de la méthanisation, l’Ile de France a fait le choix de limiter à hauteur de 10% le recours aux cultures principales dédiées à l’alimentation pour l’approvisionnement des méthaniseurs et de faire appel en priorité aux autres sources de matière organique.
Toutefois il est possible d’utiliser des cultures pour produire de l’énergie (du biogaz notamment) sans être en concurrence avec l’alimentation. Il s’agit de Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique (CIVE) qui protègent le sol de l’appauvrissement entre deux cultures principales destinées à l’alimentation. En effet, en l’absence de CIVE, le sol reste nu pendant une partie de l’année (entre deux cultures alimentaires), favorisant le lessivage de ses minéraux par les eaux de pluie. Ce qui implique souvent l’utilisation d’engrais artificiels pour pallier cette perte de minéraux dans les cultures suivantes.
A l’inverse, les CIVE peuvent être réalisées sans engrais minéral ni traitement phytosanitaire, notamment en utilisant le digestat produit après méthanisation.
Tout en cultivant normalement les deux cultures alimentaires, l’utilisation des CIVE permet une culture à croissance rapide valorisable en méthanisation, sans se substituer aux cultures principales dédiées à l’alimentation.
Dans des conditions d’utilisation réfléchies, où les CIVE ne remettent pas en jeu les cycles des cultures alimentaires et ne concurrencent pas un usage fourrager, non seulement elles permettent de produire de l’énergie sans concurrencer l’alimentation, mais en plus elles limitent l’utilisation d’engrais artificiels.
Enfin, les CIVE jouent le rôle de « puits de carbone » et contribuent à enrichir les sols en carbone.
En savoir plus en cliquant ici pour lire l’étude réalisée par Arvalis.
Rappelons également que les sols français produisent déjà des cultures qui ne nourrissent pas l’homme mais l’habillent (lin), le transportent (colza, betterave pour le diester et l’éthanol), le soignent (fécule de pomme terre utilisée en pharmacie), etc.
Le sol ne doit-il pas se reposer ?
« La nature a horreur du vide ». Un sol vivant est un sol couvert, les petits organismes du sol se nourrissant des végétaux qu’il porte. Les cultures intermédiaires nourrissent le sol par le système racinaire très important qu’elles développent, elles pompent les nitrates du sol pour croître et elles limitent l’érosion par l’eau (inondation) et le vent. Elles évitent ainsi le lessivage des minéraux du sol.
Le repos du sol est une idée reçue : un sol vivant travaille toute l’année comme dans nos forêts où la végétation pousse en continu.
L’enjeu pour VGBIO ENERGIE est double : produire du biogaz avec des cultures intermédiaires et en même temps maintenir et augmenter la fertilité de nos sols pour les générations futures. Les pratiques culturales mises en œuvre s’inscrivent donc dans la durabilité.
Notre projet va-t-il entrainer une décote immobilière ?
En Seine et Marne, il y a déjà plusieurs méthaniseurs qui fonctionnent depuis plusieurs années, et il n’a pas été constaté de corrélation entre une baisse ou une hausse du foncier et la présence d’un méthaniseur.
En effet, sans nuisance, cela ne vient pas perturber le quotidien des administrés, il n’y a donc pas d’impact sur l’attractivité du village, et donc pas d’impact sur la valeur du foncier.
De plus, comme il a été signalé précédemment, la loi nous oblige à respecter une distance minimum de 50m des habitations mais notre projet sera situé à l’écart du village car le site est prévu à plus de 650 m de la première maison et à plus d’1 Km du centre-ville.
Est-ce que l'unité va s'agrandir à l'avenir ?
Effectivement, à sa mise en route, l’unité de méthanisation n’injectera pas le volume de biométhane équivalent au maximum de ses capacités.
En effet, nous souhaitons commencer par injecter 120 Nm3/h mais notre objectif à terme sera d’injecter 230 Nm3 comme indiqué sur la page d’accueil du site.
Toutefois, pour éviter tout malentendu et faire preuve de transparence sur notre projet, nous souhaitons dès maintenant communiquer sur la base des éléments qui correspondent au maximum des capacités de notre unité de production.
Ainsi, les chiffres énoncés relatifs au trafic et au dimensionnement de l’unité, correspondent bien à des maximums envisagés, et non aux données relatives au moment de l’inauguration du site.