VGBIO Energie : Un méthaniseur agricole

Le but : Alimenter Faremoutiers et ses environs en gaz vert avec une énergie propre et locale issue d’une économie circulaire en produisant du biométhane et un fertilisant organique naturel.

Nos motivations

Pérenniser nos exploitations

Dans un contexte où + de 50% des céréaliers français ne vont pas toucher de revenu en 2020 la diversification de nos exploitations est devenue une nécessité.

De plus, l’agriculture est un des rares domaines où on engage l’ensemble de ses charges sans avoir aucune idée du rendement et du prix de vente de la culture. La méthanisation permet de sécuriser une partie de la production en offrant de la visibilité aux fermes.

Réduction des intrants

Grâce à  la culture des CIVE (Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique), le sol sera en permanence couvert, cela va éviter le lessivage de certains éléments fertilisants. Cela va aussi casser naturellement le cycle de certaines adventices concurrentes et ainsi diminuer les apports de produits de protection des plantes (phytosanitaires).

Les résidus de culture des CIVE laissés dans le sol vont venir augmenter la matière organique du sol. Le digestat épandu sur nos cultures en place va quant à lui venir se substituer à une partie de nos apports d’engrais fossiles (-30%).

Etre acteur de la transition énergetique et écologique

En tant qu’agriculteurs nous passons notre vie au plus proche de la nature, nous sommes donc parmi les premiers à constater l’évolution du climat et les désastres du réchauffement climatique.

Pouvoir jouer un rôle important dans la lutte contre le réchauffement climatique représente donc un des axes majeurs de nos motivations.

Notre philosophie

L’agriculture n’est pas un métier, c’est une passion qui se transmet de génération en génération. Depuis des dizaines d’années, nous travaillons durablement et dans le respect de notre environnement. C’est pour cette raison que dès le début nous avons pris toutes les mesures nécessaires à une parfaite intégration de l’unité dans son environnement. Et ce pour la plus grande tranquilité des habitants de Faremoutiers. 

Intégration paysagère

Pour créer une harmonie visuelle, plusieurs solutions ont été retenues comme le choix de teintes de matériaux adaptées aux milieux environnants, la plantation de haies, l’enfouissement partiel des cuves de stockage ou des digesteurs, etc.

Pas de camion dans Faremoutiers

Afin de ne pas gêner les habitants en période de récolte, nous allons créer un chemin qui permettra aux véhicules qui transportent des intrants jusqu’au site de contourner le village. Ainsi les camions ne passeront pas dans le centre-ville de Faremoutiers !

Distance du site par rapport au village

La législation oblige de s’écarter de 50m des maisons. Pour préserver la tranquilité des Faremontais, l’unité sera au milieu des champs, à plus de 650 m du village et à plus d’1 kilomètre du centre-ville.

Une matière organique agricole du territoire

Les gisements de matières organiques qui seront valorisés par VGBIO Energie sont des céréales immatures (maïs, escourgeon, etc) et des résidus de cultures provenant de nos exploitations :

  • Cultures Intermédiaires à Vocation Energétique (CIVE)
  • Culture dédiée en cas de défaillance sur la production de CIVE (Moins de 10%)
  • Pulpes de betteraves
  • Issues de silos de céréales

Les CIVE, cultures intercalaires, non alimentaires

Les Cultures Intermédiaires à Valorisation Énergétique (CIVE) sont des cultures positionnées entre 2 cultures principales destinées à l’alimentation. Elles n’entrent donc pas en concurrence avec les cultures alimentaires puisqu’elles sont cultivées sur des sols qui auparavant étaient laissés nus entre 2 cultures alimentaires (principales). Enfin, pour laisser place aux cultures principales elles sont récoltées immatures (avant la formation définitive des grains) et sont donc impropres à l’alimentation.

Vous trouverez à gauche 2 exemples distincts de CIVE.

Les CIVE ont de nombreux avantages pour les agriculteurs mais aussi pour la collectivité :

  • limitent le lessivage de l’azote pendant l’hiver et préservent ainsi la qualité de l’eau en jouant le rôle de couverts végétaux pour ne pas laisser le sol à nu,
  • améliorent la qualité des sols en structurant le sol pour la culture suivante
  • produisent de la biomasse pour un usage énergique local non délocalisable
  • captent le carbone de l’atmosphère qui retourne ainsi au sol par photosynthèse
Un engrais organique de qualité pour le territoire

La matière résiduelle issue de la méthanisation (matière non transformée en gaz), aussi appelé digestat, est riche en éléments fertilisants (organiques et minéraux).

Ce produit servira d’engrais naturel pour nourrir les cultures agricoles. Il se substituera à hauteur de 30% aux engrais fossiles utilisés actuellement sur nos exploitations.

En plus de permettre aux agriculteurs de bénéficier d’un engrais naturel d’excellente qualité, le digestat présente d’autres atouts :

  •  Il ne dégage pas d’odeur : les matières organiques responsables des nuisances olfactives sont en effet digérées dans le méthaniseur (certains éleveurs utilisent d’ailleurs la méthanisation pour réduire les nuisances de leur épandage de lisiers et fumiers). Les boues de STEP (= STation d’EPuration) aujourd’hui épandues seront donc remplacées par ce fertilisant.
  • Il s’inscrit dans une logique d’économie circulaire : les cultures produites localement viennent jouer un rôle d’engrais car elles sont restituées au sol avec le digestat.

Une énergie 100% renouvelable pour le réseau de gaz

Notre unité de méthanisation est dimensionnée pour produire un maximum de 230 m3 par heure de biométhane, un gaz 100% renouvelable équivalent au gaz naturel.

Il sera injecté sur la canalisation de transport de gaz GRDF, contribuant directement à l’indépendance énergétique du territoire.

La capacité maximale de production de biométhane correspond à l’équivalent de 22 000 MWh, soit la consommation moyenne de gaz de 3400 foyers.

1m³ de biométhane équivaut à 1 litre de fioul.

Le choix du site :

Il s’est fait selon plusieurs critères. Nous avons pris en compte des éléments techniques tout en mettant l’intégration de l’unité dans son environnement au coeur de nos préocupations.

Les voici par ordre d’importance :

  • Conclusions de l’étude de faisabilité réalisée par GRDF aux vues des infrastructures existantes.
  • Distance importante entre le site et le village de Faremoutiers.
  • Maitrise du foncier.
  • Proximité de nos exploitations agricoles.

La maison la plus proche du site est donc celle d’un des porteurs de projet à moins de 350 mètres au sud de l’unité. Nous serons donc les premiers concernés par l’intégration du site dans son environnement.

Le site est donc à plus de 650 mètres au sud du village et à plus d’1 kilomètre du centre-ville.

Et la mise en service, c’est pour quand ?

Une réglementation à respecter

En tant qu’unité de valorisation de la matière organique, notre installation est soumise à la réglementation ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). Cette règlementation inclut notamment des contraintes strictes vis-à-vis des odeurs, du bruit, des matières entrantes et de leur stockage, de l’épandage agricole de l’amendement, etc. L’unité doit également faire l’objet d’un permis de construire.

Calendrier

Après 18 mois d’étude de faisabilité et 24 mois de démarches administratives, nous comptons mettre le site en service dès 2022.

2020 - Dépot de la demande ICPE
2021 - Début de la construction
2022 - Mise en service